Gym douce et autres sports sur ordonnance !
SPORT SANTE : La sédentarité est le fléau de notre siècle !
Il est démontré depuis longtemps que l’activité physique est un facteur de bonne santé, il pourrait même être un moyen de réduire le déficit de la Sécurité sociale.
Activité physique régulière, facteur de bonne santé
Pour les problèmes d’obésité, certains cancers, le diabète ou les accidents cardio-vasculaires, les effets préventifs de la pratique d’un exercice physique régulier sont démontrés de longue date. Il ne s’agit pas bien sûr de pratiquer un sport « à haut niveau » ou de réaliser des performances mais d’une simple activité physique quotidienne. 30 minutes d’exercice physique par jour – pratique de la natation, pratique du vtt et vélos, marche à pied, gym douce (comme le stretching postural par exemple)… – associées à une alimentation saine et équilibrée permettent non seulement de prévenir certaines pathologies mais de façon générale de prévenir la dépression, lutter contre le stress ou retarder les problèmes de santé lié au vieillissement.
Le sport : un outil au service de la réduction du « trou de la Sécu »?
Une étude de 2007 a démontré que la différence du budget consacré à la santé entre une personne pratiquant une activité physique (marche nordique, gym douce…) et une personne sédentaire est de 250 € par an. De la même façon il a été démontré que la pratique d’une activité sportive régulière par les personnes diabétiques permet de diminuer leur budget santé de 50%.
L’économie en termes de dépense de santé serait donc très substantielle. Sans compter la diminution des arrêts de travail. A ce titre la pratique sportive pourrait s’avérer être un levier majeur pour la réduction du déficit de l’Assurance maladie et de la Sécurité sociale.
Remboursement du sport : déjà une réalité pour certains
Depuis novembre 2012, les habitants de Strasbourg souffrant de certaines maladies chroniques peuvent se faire prescrire du sport auprès de leur médecin traitant, à la place ou en complément d’une liste de médicaments. Baptisée “Sport santé sur ordonnance”, cette bonne initiative s’adresse en priorité aux personnes atteintes de maladies chroniques liées à la sédentarité que sont l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires stabilisées. Les activités offertes vont du vélo – la ville en met 200 à disposition – à la marche nordique en passant par le stretching postural, la natation et l’aviron. 300 personnes en ont déjà bénéficié durant cette année test. Son bilan est suivi de près au niveau national.
Le 16 septembre dernier, la ville a tiré un premier bilan après 10 mois d’activité, retrouvez ICI l’article des DNA (Dernières Nouvelles d’Alsace) du 17/09/2013.
Le cancer entre dans la boucle :
Les patients ayant souffert d’un cancer pourront pratiquer gratuitement une activité, à Strasbourg, pour lutter contre les risques de rechute.
Le dispositif « Sport sur ordonnance » s’étend. La ville de Strasbourg a annoncé qu’elle allait permettre aux patients ayant souffert d’un cancer de pratiquer gratuitement une activité sportive (gym douce, marche nordique…), afin de réduire le risque de récidive. La procédure, qui a bénéficié, depuis son lancement fin 2012, à plus de 300 patients traités pour obésité ou diabète, va ainsi concerner les personnes ayant été traitées pour un cancer du côlon ou du sein.
« Plusieurs études le montrent : faire régulièrement du sport permet aux personnes ayant été traitées pour un cancer, et désormais en rémission, de diminuer le risque de récidive de 30 à 50% », a indiqué le docteur Alexandre Feltz, conseiller municipal PS délégué à la santé, dressant un premier bilan de l’opération.
Un budget revu à la hausse pour financer l’opération :
Selon Alexandre Feltz, l’opération a contribué à « faire sortir de chez lui » un public fragilisé, issu à 50% de quartiers défavorisés et qui, parfois, « ne faisait plus grand chose » du fait des difficultés liées à la maladie. Quelque 70% des patients ne savaient ni nager ni faire du vélo avant d’être pris en charge par un éducateur sportif. Le budget annuel va passer de 160 000 à 200 000 euros, dont la moitié sera apportée par la municipalité, et un deuxième poste d’éducateur sportif sera créé.